Anissa Rhazere, Responsable des féminines (avec Diarra Niang) et éducatrice auprès des U16 féminines se prête au jeu de l'interview. 

Freddy Raoux : Depuis combien de temps es-tu au club ?

Anissa Rhazere : Je suis au club depuis 5 ans en qualité d'éducatrice. 

FR : Quelle place occupe la section dans ton quotidien ?

AR : Ma fonction d'éducatrice me prend beaucoup de temps. Nous nous entraînons deux fois par semaine et nous jouons le samedi après midi. Je me rends également disponible pour mes joueuses (une trentaine de filles) notamment pour des questions scolaires. 

FR : Quel regard portes-tu sur la section féminine au club ?

AR : L'effectif ne fait que croître depuis quelques années. Au fil des saisons, les filles ont su trouver leur place. Nous avons également de la chance de pouvoir compter sur le directeur sportif, Mamadou Niakaté, qui par sa présence, son aide et ses conseils nous permettent de progresser. Je l'en remercie chaleureusement.  

FR : Angelo a été à l'origine du développement du foot féminin au club, tu imaginais ce succès quelques années plus tard ?

AR : Au départ, nous avons commencé avec 15 filles c’est vrai qu’il était dur d’imaginer une telle évolution. Mais nous avions Angelo (Paix à son âme) qui lui était déterminé et croyez fort à son projet. Il m’a transmis son plaisir et m’a énormément appris, Il était toujours présent, il a travaillé à des heures pas possibles pour que ce projet se réalise, d’où pourquoi nous voulons lui faire honneur et nous avons continué ce projet. C’était sa volonté comme il disait c’était son bébé et nous l’avons emmené jusqu’à aujourd’hui en espérant qu’il durera par la suite.


FR : Quel type d'éducatrice es-tu  ?

AR : Je suis une éducatrice qui est très à l’écoute de ses joueuses, qui les motivent en permanence que ce soit en rapport avec le foot, leurs études ou autre. Je suis là pour leur apporter mon aide ou les conseiller. Je suis aussi exigeante vis-à-vis d’elles car je sais que j’ai un bon groupe et de bonnes joueuses et je veux qu’elles donnent le meilleur d’elles-mêmes, c’est le plus important pour moi. Comme je leur ai dit depuis le départ, je les considère comme des adultes et non comme des enfants d’où pourquoi j’ai une bonne relation avec elles. C’est vrai que je leur apprends tout d’abord à jouer au foot mais pas seulement mon rôle va plus loin je suis toujours dans la communication avec elles ce qui m’a permis d’avoir un groupe discipliné et respectueux. Il est important aussi pour moi qu’elles soient solidaires entre elles car dans mon groupe j’ai des filles qui ne sont pas Ulissiennes, il est essentiel pour moi qu’elle soient intégrées. J’ai un grand plaisir à les encadrer.

FR : Tu as commencé à suivre des formations au District de l'Essonne, que t'apporte ces formations ?

AR : J'ai effectivement suivi des formations avec le District ce qui m'a permis de progresser et d'améliorer le contenu de mes séances d'entraînements.

FR : Ton groupe U16 a de la qualité, des joueuses sortent du lot, ne crains-tu pas que la section ne puisse pas les conserver ?

AR : Effectivement j’ai de bonnes joueuses et même si elles ne continuent pas aux Ulis le plus important pour moi c’est qu’elles soient reconnues pour leur talent plus tard. Je n’empêcherai jamais une fille de pouvoir aller jouer dans une autre ville si cela lui permet d’évoluer.


FR : Comment s'est passée la découverte du foot à 11 pour ton groupe U16 ?

AR : Au départ le football à 11 s’est avéré très compliqué car les filles étaient perdues sur le terrain. Nos premiers étaient compliqués et se sont soldés par deux défaites. Mais au fil des entraînements intensifs et du temps, elles ont commencé à prendre de l’assurance et à savoir jouer à 11.


FR : A Le club s'est vu remettre le label féminin, cela doit être une fierté pour les éducatrices ?

AR : Nous étions effectivement très heureuses. Cela était une grande fierté et venait valoriser les efforts, le travail et l'investissement réalisés auprès de nos licenciées.